Comme il l’avait annoncé, Benoît Hamon lance son mouvement en quittant le Parti Socialiste. On se demandait, d’ailleurs, ce qu’il y faisait encore après avoir outrageusement été trahi par ses anciens amis lors de la Présidentielle. Certains ont très bien réussi leur reconversion comme De Rugy qui devient la quatrième personnalité de l’Etat, ou encore Valls, député apparenté LREM,mais pour lui, l’affaire n’est peut-être pas définitive.
Pour Hamon, l’affaire est plutôt mal engagée pour plusieurs raisons :
– D’abord parce que l’idée de créer un mouvement et non pas un parti n’est pas nouvelle. D’autres y ont pensé avant. Macron et sa République en Marche et Jean-Luc Mélenchon avec La France Insoumise ont plutôt bien réussi. Mais Christiane Taubira et Anne Hidalgo y pensent aussi, toujours dans cette mouvance flasque et sans intérêt que représentent les brebis égarées du défunt, ou presque, Parti Socialiste. L’espace disponible est réduit à la portion congrue.
– Ensuite, parce qu’il est totalement isolé, même plus député, sans base sociale, sans avenir politique et sans programme.
– Parce qu’aussi, les copiés-collés à répétition sur le programme de la France Insoumise à la Présidentielle, jusqu’aux couleurs de son affiche de campagne ne peuvent plus faire illusion.
En fait, Hamon, c’est le vide. Il ne représente plus rien. Comment peut-il espérer représenter aujourd’hui celles et ceux qui aspirent à un éco-socialisme d’avenir ? Lui seul, sans doute. C’en est pathétique de le voir s’engager dans une tentative désespérée de revenir sur le haut de la scène. Son avenir est derrière, définitivement. En fait, plutôt que de le nommer Mouvement du 1er juillet, le 1er novembre aurait été plus approprié. On aurait pu lui apporter des chrysanthèmes.
Christian RODRIGUEZ