La mise à mort des structures jeunesses a commencé ! Le 1er rapport d’orientation en matière de politique jeunesse va naître en 2006 et va enclencher le développement de structures de proximité dans les différents quartiers de la ville, à partir d’un diagnostic territorial, à partir d’une étude des besoins et à partir d’une réalité : l’accentuation de l’occupation sans cadre de l’espace public et la désertion de certains publics jeunes , des structures de type centre de loisirs !
Aujourd’hui 14 espaces jeunesses ont été créés, au lieu d’une structure centrale qui était située au niveau de l’ancienne Maison de la Jeunesse et de la culture, située place de la résistance et de la déportation.
J’apprends que lors du comité technique paritaire de mercredi 6 juillet, l’administration (portant la voix de la municipalité) a réussi malheureusement avec la complicité d’un syndicat (qui a voté pour), d’enclencher définitivement la fermeture de l’espace jeunesse du centre ville et du redéploiement des salarié.e sans précision, dès le 1er septembre 2022.
Une décision politique absurde, qui aura des conséquences sur la place des jeunes dans le centre ville et leur accès aux structures d’animation et de jeunesse. Le centre ville étant déjà très mal couvert en terme d’équipements structurants à destination de la jeunesse. Je ne peux imaginer que l’élue en charge entre autre de la jeunesse, enseignante de formation ait pu valider cette opération de démantèlement, au même moment où beaucoup d’autres collectivités font le choix au contraire de développer des structures d’animation de proximité à destination du jeune public.
L’Espace jeunesse est une structure à destination du public jeune, leur permettant de développer de l’autonomie, d’accéder à des loisirs et de renforcer les liens entre les jeunes, les adultes et la ville dans son ensemble.
Des arguments lunaires, exclusivement techniques et comparables, sont développés lors du comite technique paritaire pour procéder ; non pas à la relocalisation mais à la fermeture définitive du lieu, sans rien préciser sur ce qui adviendra dudit lieu, sans se soucier de l’usage qui est fait du lieu, de la manière dont les jeunes 11-17 ans vont accéder à d’autres structures jeunesses. Parmi ces arguments de ceux et celles qui visiblement ne connaissent rien aux enjeux de la jeunesse :
la faiblesse des effectifs accueillis sur la structure, sans jamais être capable de citer un chiffre, d’analyser ce chiffre inexistant et le contexte dans lequel cette décision est prise et ses conséquences futures. Une manière de jeter le discrédit sur les équipes d’animation qui sont pointées comme n’étant pas suffisamment attractif, sans que jamais la collectivité n’ait pris une disposition pour promouvoir les espaces jeunesses et en particulier le public féminin.
l’exiguité des locaux ? Une affirmation qui aurait du trouver une solution dans sa relocalisation dans le centre ville au sein d’une surface plus grande que la simple fermeture. L’argument de la création de l’espace jeunesse Diez de 400 m2 , décidée depuis 2015 pour justifier la fermeture de l’espace jeunesse du centre ville est tout aussi loufoque.
la non proximité immédiate avec des établissements du secondaire ? Une argumentation irrecevable : Jean baptiste de la salle, Saint Vincent de Paul, plusieurs écoles élémentaires.
la proximité immédiate de 4 structures jeunesses sans les citer, sans étude d’impacts, de questionnaires auprès du public concerné. Une proximité théorique, qui pour être effectif doit réunir un ensemble de conditions, qui sont ici absents.
c’est par une communication et l’organisation de permanences que les enfants du centre ville seront amenés à choisir entre les 4 espaces jeunesses supposés de proximité : Degeyter, Diez, Gabriel-Péri, Saint Remy- Romain Rolland (je suppose). Une municipalité qui nie les logiques territoriales, les pratiques et usages de sa jeunesse, ne mérite aucunement de rester en responsabilité. Une politique jeunesse est possible travaillons y dés maintenant pour demain.
Le personnel titulaire est prié de se trouver un point de chute au sein du service public ou ailleurs ? Un mépris inacceptable.
Un projet visiblement porté dans la précipitation, avec l’amateurisme le plus gluant, sans analyse sérieuse, sans discussion réelle ni avec le public, ni avec les professionnels. Ceux qui prennent ce type de décision; la prenne car leur enfant ne sont pas concernés par l’usage des lieux, qui sont souvent utilisés par les couches sociales les plus fragiles. Le véritable projet est d’accompagner la gentrification de la ville,son sois disant apaisement en écartant les jeunes du centre ville. Le projet caché est en réalité l’externalisation totale du service public d’animation en direction des jeunes vers des associations dites d’utilité publique.
Je salue la position des syndicats qui ont été majoritaires à s’opposer à la fermeture de ce service public en direction de la jeunesse.Très étonné d’apprendre que le syndicat @FO a soutenu ce projet rétrograde, donnant la possibilité à la collectivité de poursuivre le démembrement du service public de la jeunesse.
Après la direction des sports, les écoles, les offices, l’augmentation du temps de travail, la suppression de plusieurs jours de congés aux agents communaux et communautaires, de la suppression du CASC Ville de Saint-Denis et demain celui de Plaine Commune, etc… voici venu le tour « des politiques jeunesses ».
C’est justement l’absence de vision politique claire en phase avec les réalités de notre jeunesse, qui abouti à une absurdité conséquente. Je salue le professionnalisme de l’ensemble des professionnels de l’animation qui depuis de nombreuses font un travail d’utilité sociale inestimable, souvent dans le mépris des institutions sensées les reconnaître.
Je demande que les élus se réclamant de l’opposition à la majorité municipale, s’opposent à ce projet de fermeture d’un service public utile à la jeunesse, en votant contre lors du prochain conseil municipal ( si le rapport est présenté) en exigeant une analyse plus complète des conséquences de cette décision avec une vision plus complète et non de simple gestionnaire. Notre jeunesse a besoin de vraies propositions concrètes et non une politique de régression.
Après l’espace jeunesse du centre ville, quel sera le prochain : Gabriel Péri, Cosmonaute, Joliot Curie, Confluence……?
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