[# Étienne Penissat un ami, un intellectuel et un acteur de terrain au service des quartiers populaires. Un excellent article du JSD à lire… Bally Bagayoko]

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« Intellectuel, donc. Mais le mot ne le résume pas. « Je ne veux pas me laisser trop absorber par les enjeux purement académiques. Je ne suis dans aucun comité de revue, je ne siège pas dans des institutions… J’essaie de faire un travail de diffusion des sciences sociales à un public plus large. » Cela passe par Sciences Pop, projet d’éducation populaire « au croisement de la pensée et de l’action » qui organise depuis trois ans conférences, débats, rencontres, « en essayant de partir des besoins, des questionnements, des habitants, des associations » de Saint-Denis ; ou encore par l’Observatoire de la répression et de la discrimination syndicales, qui a l’ambition de créer des passerelles entre universitaires et militants… Mais aussi dans l’action locale, comme au sein du comité de défense du parc Georges-Valbon.

 

« Ça me semble un travail indispensable de la part des chercheurs, de reconstruire des connexions entre des milieux qui veulent transformer la société actuelle. C’est important de faire ressortir les enjeux politiques de nos travaux. » D’où ses engagements : dès la fac, à Paris 1, dans le syndicalisme étudiant, puis au NPA, après la campagne de Besancenot, et maintenant à Ensemble et dans la France Insoumise, prolongeant ainsi une tradition familiale : « J’avais des parents assez politisés. » Le père, ouvrier non qualifié, a repris des études tardivement, passé sa capacité en droit, et travaillé dans les services d’urbanisme, à Saint-Denis notamment. « Mes parents habitaient la cité Duclos quand je suis né. » Puis la famille déménage à Pantin, à Chevilly-Larue. À son tour, après avoir vécu à Choisy et à Vitry, Étienne Pénissat est revenu s’installer avec sa famille dans le centre de Saint-Denis. « Ma compagne travaille à Paris 8. Moi, mon labo est à Lille, c’est proche de gare du Nord. On connaissait des personnes ici. Ça nous plaisait bien. » Il s’amuse : « J’ai toujours habité que dans des villes communistes, il fallait continuer ! » Et la photo, on la fera dans le jardin public, rue Connoy, où il emmène jouer ses enfants ».

Source : http://www.lejsd.com/content/intellectuel-de-terrain

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