Admission Post Bac : en finir avec l’opacité de la procédure..
Le service APB (Admissions Post Bac) est très critiqué pour son opacité et l’arbitraire qu’il engendre. Cet outil sert en fait à masquer l’incurie du gouvernement qui n’offre pas suffisamment de places aux futurs étudiant-es, en ne construisant pas le nombre d’écoles et d’universités nécessaires. Au lycée Paul Eluard de Saint-Denis, comme dans d’autres lycées de l’académie, la situation est alarmante.
Au 14/06/2017, après les résultats de la première phase d’APB, 28% des élèves de Terminale étaient sans proposition. Les résultats de la deuxième phase n’ont que très peu modifié cette situation puisque, au 28/06/2017, 22% des élèves n’avaient aucune proposition.
Même les demandes pour une formation labellisée « pastille verte », c’est-à-dire avec davantage de places disponibles, dont il était exigé des élèves qu’elles et ils en formulent au moins une, ont été massivement refusées, sans que les raisons ne soient clairement formulées. Tombées à quelques jours du début des épreuves du baccalauréat, ces informations ont eu un effet démobilisateur et anxiogène certain sur les candidat-e-s concerné-e-s, dont l’avenir est ainsi gravement compromis, même en cas de réussite au baccalauréat.
Ces annonces mettent une fois encore en évidence l’opacité des procédures d’attribution de places en Licence. Ces graves dysfonctionnement accusent le refus répété du ministère de communiquer une version exploitable et analysable d’APB : il a déjà fallu un recours administratif pour obtenir le code-source, et celui-ci s’est avéré inexploitable. Le 7 juin dernier, la revue l’Étudiant documentait les « petits arrangements du ministère » autour de ce logiciel et des placements en université.
L’opacité autour de l’algorithme et des décisions universitaires, ajoutée à l’absence, cette année, de données au niveau national mettent sérieusement en question la cohésion nationale la procédure. Or, compte tenu des inégalités territoriales auxquelles sont confrontées nos élèves, nous pouvons légitimement nous demander si ce ne sont pas à nouveau les personnes des quartiers populaires qui font les frais des approximations, des insuffisances et du mépris de la part de l’administration de la République.
Les sections FCPE, SNES, CGT et Sud Éducation 93 du lycée Paul Eluard (St-Denis)