Le lycée Suger doit retrouver son sens premier : Enseigner le savoir à tous…
Depuis quelques jours, le lycée Suger est à nouveau sous les projecteurs des médias, suite à des actes de dégradations survenus lundi dernier par une minorité de jeunes adultes n’appartenant pas à l’établissement au moment des faits. Sans réserve je condamne ces actes qui n’honorent en rien leur volonté de soutien à la cause de Théo et la condamnation justifiée des actes commises par une minorité de fonctionnaire de police, lors de l’arrestation. Théo mérite le respect, par contre les actes de dégradation sur un établissement d’enseignement, ne sont en aucun cas une marque de soutien à sa cause. Devant cette situation, le vent de l’incompréhension n’a eu de cesse que de se lever. Les solidarités et les appels au calme n’ont eu de cessent que de sonner de la part des enseignants, des parents d’élèves mais aussi de la part d’un nombre majoritaire de jeunes étudiants et particulièrement de jeunes filles étudiantes.
Le choix de ne pas avoir maintenu les élèves au sein de l’établissement, mardi dernier en fin de matinée, à certainement été un choix approximatif ? Le fait de ne pas avoir procédé à la sortie en petits groupes des élèves, a aussi à mon sens été une erreur d’appréciation ? Des questions qui en aucun ne peuvent justifier les actes de dégradations d’une minorité de personnes, commises devant l’établissement.
Pour ma part, je considère que les autorités publiques, particulièrement celles de l’Etat doivent créer les conditions d’un retour au calme. Ce retour doit arriver au plus vite et passe par la libération de la cinquantaine de jeunes étudiants dont 45 mineurs, en particulier toutes les personnes qui n’ont rien fait dans ce dossier, sauf le fait d’avoir été présentes au mauvais moment. Il devient aussi urgent d’apporter des réponses rassurantes aux familles dont les enfants sont maintenus en garde à vue, en indiquant de manière précise les échéances et en procédant aux libérations attendues.
Le ministre de l’intérieur Bruno LE ROUX, doit aussi passer le plus rapidement possible, un appel au calme auprès des forces de l’ordre afin de ne pas rajouter à l’incompréhension générale, des arrestations qui peuvent être vécues comme arbitraire et déclencher l’effet inverse recherché. Sans oublier de préciser à Madame la ministre de l’Éducation Nationale Najat Vallaud-Belkacem, que s’il est vrai que «la violence et la casse sont inacceptables » il est aussi nécessaire de rappeler, qu’il est aussi inacceptable que l’État n’assure pas partout sur le territoire Français, les meilleures conditions d’enseignement en mettant des moyens à la hauteur des besoins…A ce propos y-a-t-il un député sur cette circonscription ?
Des remerciements à l’ensemble des parents, enseignants et étudiants qui œuvrent au quotidien pour permettre le vivre ensemble dans nos quartiers populaires et pour votre accueil.
Ne rajoutons pas à l’incompréhension, l’injustice institutionnelle..
Bally BAGAYOKO