Alors que la France est signataire des traités internationaux, a ratifié le pacte des nations unis qui stipule de manière définitive que : « Les États parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne et sa famille à un niveau de vie suffisant, comportant nourriture, vêtement et logement, et à l’amélioration constante de ses conditions de vie et s’engagent à prendre les mesures nécessaires ». Comment expliquer ces résultats contraires à l’esprit des textes et s’écartent de la dignité attendue des populations de nos territoires. Plus de 150 000 personnes sont sans domicile, dont 30 000 enfants, soit une augmentation de 50% en 10 ans, un besoin de plus de 400 000 logements à l’échelle francilienne, 650 000 foyers modestes sont frappés par une baisse de l’Aide personnalisée au Logement, suppression de l’aide au financement du logement social par la région Ile de France !
C’est dans ce contexte que notre ville, première de la Seine Saint-Denis se distingue par une politique volontariste en matière de production de logements diversifiés. On ne peut pas en dire autant de l’État dont les dotations allouées pour la construction de logements sociaux sont en baisse constante depuis 5 ans. Malgré nos efforts importants qui nous placent devant les 20 arrondissements réunis de Paris, un nombre important de demandeurs de logements sur notre ville, restent sur le bord du chemin de la dignité.
Cela n’est pas acceptable.
Comme n’est pas acceptable l’augmentation sans commune mesure des expulsions locatives y compris à des fins spéculatives et le mal logement qui minent l’espoir de nombreuses familles de vivre dignement et en sécurité. Beaucoup se retrouvent en errance lorsque qu’il ne trouve pas de refuge dans des lieux d’hébergement saturés via le 115. Que dire de la loi ALUR censée protéger les locataires au titre du droit au logement opposable. Cette loi Canada Dry qui a le goût de la protection mais ne protège aucunement, car un grand nombre de ménages ont été et sont expulsés avec le concours de la force publique sans qu’aucune solution de relogement ne leur soit faite. Cela n’est pas digne de la République de l’Égalité et des Libertés..
Notre République qui a souvent à la bouche les 3 symboles : Liberté, Égalité et Fraternité, au lever du jour, ne perd pas un instant au coucher du soleil de les bafouer.
En attendant que la métropole que l’on appelle de nos vœux soit l’outil qui relève le défi de la lutte contre la crise du logement ?
- Nous demandons que l’Etat se mette en conformité avec la loi, en garantissant le droit au logement pour tous,
- Revenir à l’aide à la pierre pour la construction de logements et l’aide aux maires bâtisseurs
- L’arrêt des expulsions sans proposition de logement adapté, en particulier dans les mois à venir alors que se profile la trêve hivernale de 2016.
- Le refus de toute vente des logements sociaux comme à Saint-Ouen
- Contraindre la construction de logements sociaux partout sur l’hexagone
- suppression de la « loi Boutin » instaurant des plafonds et organisant donc la paupérisation du parc HLM
- maitrise des coûts des loyers et des charges afin que cela ne représentent pas plus 1/3 d’un revenu
- en finir avec la stigmatisation du logement social qui concerne sur notre commune pas loin de 80% des dionysiens et 70 % de la population Française,